Tout a commencé quand j'ai émis l'hypothèse de repousser la date de début de mon contrat pour aller à une course de kart. Genre, je n'étais pas à une semaine près sans salaire.
Je devais commencer le 22 juin en UK, et franco je leur ai dit "nan mais j'peux pas, j'ai kart". Autant dire que ça sentait l'embrouille dès le début. D'autant plus que cette course se passait à
Lavelanet. Et quand on tracte une remorque avec un camping -car, plus de 500km ça fait loin pour un week-end.
Pour vous dire à quel point le planning était tendu, on devait rentré dimanche soir (28/06), et moi je devais
remonter en voiture en UK, le mardi. Pour commencer le mercredi. Rien qu'en théorie, l'affaire était corsée. Alors en pratique ...
Je suis arrivé chez Yann (mon pote-pilote) le jeudi 25/06. Là, on s'est occupé du 1er chargement, un kart, un pilote, un
mécanicien :
De là, on est parti chez un 2ème pilote, qui a un camping-car & une plus grande remorque, bien utiles dans ce genre d'épopée fantastique.
Bien sur la remorque n'avait pas la bonne immatriculation. On a du improviser.
On est donc parti de Haute-Loire à 4 (2 pilotes / 2 mécanos), chargés comme des mules. Pour rallonger le trajet (ou pour éviter la vallée du Rhône), on est passé par le viaduc de Millau. Mieux, on est parti le jeudi soir à 22h (trop tôt, c'est trop facile), pour arriver vers 4h du mat' sur place.
On s'est installé tranquillement le vendredi matin. Tout le paddock était déjà là depuis mardi/mercredi.
Yann roulait pas trop mal le vendredi durant les essais libres. Environ 90 pilotes étaient engagés dans sa catégorie.
Il restait plus qu'à attendre les essais chronomètres du samedi pour nous positionner par rapport aux autres...
Et là, c'est le drame.
J'ai fait la plus grosse erreur du week-end. Juste avant de partir aux essais, notre préparateur moteur me demande de vérifier quelque chose au niveau des clapets. J'ai donc démonté le carburateur pour accéder à la boîte à clapet. Et dans le stress, je remonte le joint de carbu à l'envers. On ne s'en est pas rendu compte tout de suite...
Résultat, on est donc parti aux essais avec un carbu foireux...Yann n'a même pas fait un tour complet, calant au bout de 100m..
Qui dit
pas de tour chronométré, dit
pas de temps, dit
pas de position, dit
partir dernier à chacune des manches qualificatives.
Sachant qu'il y avait environ 34 karts à chaque manche, il nous fallait finir dans les 15-20 premiers pour pouvoir se qualifier pour la finale du dimanche...
Malgré le niveau de Yann, ça a merdé (il fallait doubler en moyenne 2 karts / tour!).
[n°69 what else?]Snif.
Nous voila obligés de faire la "coupe de la ville" (ou petite finale) (ou coupe des poireaux).
A ce moment là, on se dit qu'il peut plus rien nous arriver, qu'on va au moins essayer de gagner cette coupe sans rien casser. Hahaha.
Du coup on part 4ème ou 5ème sur la grille de départ. Et là, tout s'emballe. Dès le premier virage, Yann est parti sabler son châssis :
[2 karts de front c'est limite, 3 c'est chaud, 4...]Rien de bien grave, il a gardé plein gaz pour ne pas rester coincer dans le bac à gravier, et il est revenu sans encombre sur la piste.
Mais alors après ça c'est le summum. Quelques pilotes (7-8?) nous on fait un énorme accrochage. Bien sur Yann était dedans. C'était tellement le merdier, que les commissaires de course ont arrêté la course, le
tas de kart était bien trop gros:
Drapeau rouge, arrêt de la course.
Entrée en piste des mécano:
[les amateurs du genre noteront mon jeu de jambe et mon pivoté-retourné de chariot]"Vous avez 20 min pour faire la mécanique dans le parc fermé, 2 mécano maxi / kart".
Et oui, dans l'accrochage, certain ont cassé pas mal de choses.
De notre côté, un arbre, une jante, une colonne de direction, un spoiler...Et 20 min pour changer tout ça, c'est court. J'ai délégué aux mécanos "high speed", qui ont fait un travail d'orfèvre.
On a repris la course avec un kart refait à neuf.
Pour terminer........2ème!
Yalaa, on sauve les meubles.
Mais attendez, c'est pas fini.
Il a fallu ranger / charger toutes nos affaires. Et partir.
Petite erreur de GPS, on passe pas la vallée du Rhône.
Il est 1h du matin, c'est à mon tour de conduire. Et là c'est (encore) le drame.
"y'a pas eu comme un bruit là?"
"tu trouves pas que ça vibre un peu?"
Arrêtons-nous sur la bande d'arrêt d'urgence pour voir.
Ah ouais quand même (!) :
[pneu droit]Bah on va le changer.
Et comment on fait sans cric?
(sans gilet, ni triangle d'ailleurs)
Et si la roue de secours était dégonflée?
Et si on regardait d'abord la roue gauche??
[à peine à la corde]Tout compte fait, on va rien changer du tout!
Allo l'assurance.
Allo la police.
Y'a aussi l'épisode de la dépanneuse qui n'a pas voulu s'arrêter quand on lui a couru après (pas sur l'autoroute hein, sur une route d'accès pour les secours).
Enfin bref, la dépanneuse, elle a bien fini par arriver, et nous a déposé la remorque à €uromaster Valence (vers 4h du mat').
Et nous, on a dormi devant, dans le camping-car, pour être opé dès l'ouverture.
Du coup, le temps de transvaser les affaires de chacun, je suis rentré à Lyon vers 14-15h.
Belle perf'...
Une dernière photo du week-end, qui le résume bien :
Gazzzzzzz